Sous les mots - David Thibault

Quand la nuit tombe, la lune sourit, ça me fait rire et puis pleurer,

Dit-elle dans le matin chagrinée, avec sa mine papier mâché;

Elle s’est fait du spleen un bon lit, elle s’habille d’amour délavé,

Un vieil hiver dans son café, remuer le couteau, ça lui plait…

Elle a des romans-fleuves qui coulent de ses yeux,

Les histoires ne peuvent se finir à deux…

Tu devrais peut-être, sous les mots, chercher, sous les mots, chercher,

sous les mots,

Tu devrais peut-être, sous les mots, chercher…

L’amour est lent à la détente, ça me fait rire et moins pleurer,

Dit-elle avec l’acquis passé à qui la question est posée;

Elle a des romans-fleuves qui coulent de ses yeux,

Les histoires ne peuvent se finir à deux…

Tu devrais peut-être, sous les mots, chercher, sous les mots, chercher,

sous les mots,

Tu devrais peut-être, sous les mots, chercher…

Mais qui t’a laissée seule dans la pente, des courants d’air dans ta valise,

Tu penches comme un silence d'église;

Une rose plantée en pleine banquise…

Tu devrais peut-être, sous les mots, chercher, sous les mots, chercher,

Quando scende la notte, la luna sorride, mi fa ridere e poi piangere,

disse la mattina con aria dispiaciuta, con la sua faccia di cartapesta;

Si è fatta un buon letto di milza, si veste di un amore sbiadito,

Un vecchio inverno nel suo caffè, muovendo il coltello, gli piace...

Ha storie d'amore fluviali che gocciolano dai suoi occhi,

Le storie non possono finire insieme...

Forse dovresti, sotto le parole, cercare, sotto le parole, cercare,

sotto le parole,

Forse dovresti, sotto le parole, guardare...

L'amore è lento a rilassarsi, mi fa ridere e piangere di meno,

Dice con il passato acquisito a chi viene posta la domanda;

Ha storie d'amore fluviali che gocciolano dai suoi occhi,

Le storie non possono finire insieme...

Forse dovresti, sotto le parole, cercare, sotto le parole, cercare,

sotto le parole,

Forse dovresti, sotto le parole, guardare...

Ma chi ti ha lasciato solo sul pendio, spifferi in valigia,

Ti pieghi come il silenzio della chiesa;

Una rosa piantata nel lastrone di ghiaccio...

Forse dovresti, sotto le parole, cercare, sotto le parole, cercare,