Les sentiers perdus - Mysa

J’envie rien à personne, tout disparaît vite

J’envie pas la débauche et le vice du carré VIP

Quand t’as remplis tes poches la vie te parait vide

Parfois l’ennuie me donne envie de me barrer vite

Je suis pas un terroriste, je tends à le devenir

Submergé par le chaos ou par sa théorie

On a des gueules à faire fuir, des statues en terre cuite

Le mal qu’on nous a fait, j’ai pas pu en faire fi

Ghetto star? ou star du PAF c’est la même

Tellement avide quand tu parles, tu baves

Attiré par un trou béant

Au pire tu meurs, au mieux te voila fatigué les mains sur les hanches

La poésie est riche en égarements

Fait croire qu’on est charmant sur des sommets d’argents

Elle envoûterait même les démons dirais-je

Je m’en ressens vraiment libéré tellement qu’ils rêvent

Inégalable sur l'échelle de mystère il est pas la

A faire le beau chez le disquaire, parce qu’il est malade

Ces quelques mots pour la fragilité de l’homme

Le silence est d’or et le bilan c’est mort

Parce que les ravages de la langue, ont fumé le monde

T’as crus qu’on avait avancé, humainement?

Téléguidé ou aimanté par les plus belles ventes

N’oublie jamais qu'à notre époque, même les poubelles manquent

Tout bêtement, j’ai rien à t’apprendre

Tu sais des façons de s’instruire, il n’y en a pas 30

Arrête de prendre les rappeurs pour des messies, t'égare pas

Ils sont sous mauvaises influences même s’ils bédavent pas

Plus l’homme parle, et moins il se fait comprendre

Tourne la langue 7 fois avant de la mettre au propre

Tu fais des sacrifices, moi je fais des offrandes

Connecté pour le bien de la nation en réseau franc

J’aime trop rapper parce que la parole est chère, la notre au rabais

Et je sais plus quoi dire, pour que tu prennes conscience

Que si il n’y a plus de bon sens, il vaut mieux qu’on se lance

J’ai pas ma place dans le taff, dans le rap, que dois-je faire?

Agir comme eux c’est dégueulasse frère

Aucune menace faite, je me calme de ma semaine

Par ces mots, une trace avant qu’je me barre de la sphère

La course à quoi? Chacun pour sa poire, pour savoir qu’il suffit d'être riche

pour que ça foire

Il crie de toute sa voix mais tu n’entends pas

Il s’en tamponne, il est pas en campagne

Charmer l’auditeur, facile. Chère mélodie pleure, c’est des mots qui pleuvent,

sur les hauts du fleuve

J’ai traversé la ville avec des sandales, même dans la pire galère je

gratterais jamais 100 balles

Sur les routes de l'égarement, les sentiers perdus

Le peuple se bouscule, les gens s'évertuent à oublier leurs racines

Les pensées perturbent, ou vas t’on et pour quoi faire? On ne sait même plus

On s'énerve alors, plutôt saigner une belle plume

Fais couler l’encre pour dessiner une pleine lune

Car dans le noir vit un asile de boeufs

Qui parlent à outrance de rien pour n’agirent que peu

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